Entre deux assiettes creuses

Christophe Marguier

Entre deux assiettes creuses 

Il y eut d’abord l’assiette arcopal (achetée, utilisée,
transmise, utilisée, cassée, conservée, oubliée,
redécouverte, reconstituée et enfin racontée)
et ensuite l’écriture du texte.

Il serait question ici de l’irruption du souvenir
dans le quotidien, par un événement banal,
une maladresse.

L’intervention - bien visible - au ruban adhésif
traduit l’utopie du geste de vouloir réparer, rendre
invisible l’acte de maladresse, la bêtise.

Le texte attribue une dimension personnelle
à l’assiette - issue de la production de masse -,
il propose un témoignage, et au delà de la simple
casse, évoque la prise d’indépendance de l’être
- individu - et de sa complexité.

«Entre deux assiettes creuses» peut être assimilé
à une forme d’archéologie contemporaine.

Dans le texte, John serait le personnage cassant
l’assiette, - Oh no John ! - s’exclamerait la mère
au moment de l’acte de maladresse.

«Entre deux assiettes creuses» parle du lien
indéfectible entre une mère et son fils.

L’assiette est présente pour montrer que tout cela
aurait bien eu lieu...

Verre et scotch, texte. Ruban adhésif et Arcopal.
Taille : environ Ø 25 cm, + format grand aigle.